Le voyage en solitaire : une fois sur place

A deux jours du départ, voici quelques derniers conseils à ceux qui envisagent le voyage en solitaire (vous méprenez pas, je crois que c'est moi que je suis en train de coacher en ce moment !) 
 
 
Lagune de Bacalar - Mexique, Août 2017

 Indiquer où l'on se trouve à une personne de confiance
C'est souvent rassurant pour vous comme vos proches. Il n'est pas nécessaire de le faire en mode drama "au cas où je me fasse kidnapper par une horde d’orangs-outangs ". Personnellement, j'envoie un message à mon père indiquant le lieu d'où je pars, l'endroit où je vais et vers quelle heure je suis sensée arriver. Après il faut faire comme on le sent, j'aime bien faire ça, ça me rassure.

Les trajets de nuit
Dans certains pays (Amérique centrale et latine notamment) en fonction des zones où vous vous trouvez cela peut ne pas être recommandé de faire des trajets de nuit, je vous conseille de vous renseigner avant et d'opter pour les grandes compagnies du pays si jamais vous êtes contraint de le faire (ou que vous jugez que le risque n'est pas un frein pour vous).
Au Mexique par exemple, c'était assez déconseillé de prendre des bus de nuit. J'ai eu à le faire deux fois parce qu'il n'y avait pas de transport de journée qui faisaient les trajets souhaités avec des compagnies connues. Le premier trajet pas de souci particulier et j'ai donc plutôt bien dormi. Le second nous avons commencé le trajet par une immobilisation d'une heure par la police locale et sans trop savoir pourquoi un français à dû vider ses affaires et (semble-t-il) payer un bakchich pour que nous puissions repartir. Ça m'a provoqué un stress qui a duré tout le trajet... je n'ai pas dormi cette nuit là !

Les bakchichs
Concernant les bakchichs, renseignez vous avant sur les habitudes du pays sur ce point. Dans de nombreux pays la police est corrompue, ainsi que les agents des services administratifs. Le bakchich devient donc une obligation si on ne veut pas passer la nuit au poste sans raison ou si on veut accéder à certains endroits ou activités. Cependant, la police ou les agents demandent souvent des bakchichs exorbitant que vous pouvez faire très largement baisser si vous connaissez les "tarifs" habituellement appliqués. Je sais que cela peut-être déstabilisant lorsqu'on vient d'un pays où la corruption est largement prohibée et très rare, mais malheureusement il y a peu de chance que vous parveniez à transformer les habitudes du pays donc mieux vaut connaitre cet aspect là avant de partir !

Rester prudent/ apprendre à bien connaitre l'environnement
Pour moi c'est une partie essentielle, bien connaitre son environnement c'est avoir conscience des dangers (qui existent partout dans le monde, il ne s'agit pas de tomber dans la psychose) afin d'éviter de se mettre dans une situation embêtante. A mon sens, dans ce contexte, le plus important est de ne pas oublier qu'on est à l'autre bout du monde dans un pays qu'on ne connait que très peu. Au Mexique j'aurai eu tendance à relâcher l'attention au bout de quelques jours si mon amie sur place ne m'avait pas fait une piqure de rappel sur les risques. Encore une fois, il ne s'agit pas de devenir paranoïaque, juste de se souvenir qu'on ne maîtrise jamais de la même manière un environnement que l'on ne connais que depuis quelques jours ou semaines dans un contexte touristique comme celui dans lequel on évolue au quotidien.

Avoir les médicaments de première nécessité sur soi
Bon là rien de très fou. Si vous avez des pathologies qui reviennent régulièrement, il peut être intéressant d'aller voir votre médecin pour avoir les médicaments d'avance. De mon coté je suis sujette aux cystites et je pars toujours avec un traitement antibiotique d'avance afin de ne pas avoir de soucis de ce coté là sur place. 
Avoir quelques spasfon, paracétamol et ibuprofènes d'avance ça peut également vous sauver une journée !

Ne pas programmer des journées trop chargées
Pour le coup, ça a été une des choses que j'ai apprise difficilement. J'ai souvent fait l'erreur d'être très ambitieuse sur mes programmes, notamment en Turquie. Souvent je me suis épuisée sur des journées interminables. Je trouve qu'on ne profite pas assez lorsqu'on a trop de choses de prévues et on termine rincé. Je préfère maintenant en prévoir moins, laisser plus de place à l'improvisation et profiter plus des choses que je fais. Bien sûr, il y a aussi un coté rassurant et reposant à avoir un programme ficelé, à doser selon ce qui vous convient le mieux !

Profiter/laisser de la place à l'improvisation de dernière minute
Cela rejoint le point précédant. Il y a souvent des occasions qui se présentent sur place qu'on n'avait pas envisagées avant, je trouve bien de se laisser la possibilité d'improviser un peu (ou beaucoup selon l'envie) pour avoir l'occasion de faire des excursions atypiques !

Demander conseil aux locaux et aux autres voyageurs 
(Pour faire des découvertes non indiquées dans les guides)
Les deux points précédents rejoignent celui-ci, je ne m'étendrais donc pas plus dessus !

Suivre son instinct
Si quelque chose vous semble bizarre ou ne vous mets pas à l'aise, faites vous confiance et n'y allez pas. On a souvent tort de ne pas s'écouter quand on à la sensation au creux du ventre que ce n'est pas une bonne idée, ne serait-ce que parce que passer une journée à s'angoisser parce qu'on n'est pas à l'aise à un endroit n'est pas très agréable. Souvent, si on s'écoute bien, on arrive à distinguer ce qui relève de "j'ai un peu peur parce que je fais quelque chose de nouveau" qui est une peur saine et qu'on peut facilement surmonter de ce qui relève d'une angoisse qui va nous bloquer tout du long ou d'une intuition qui dit qu'il ne faut pas y aller. Soyez à l'écoute et bienveillant avec vous, vous êtes seuls, vous êtes là juste pour vous même, rien ne sert de se faire violence de cette façon.

Dans tous les cas, faites vous plaisir !

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