Chère 2018,



Chère 2018,


Chaque année c'est un peu la même histoire. Jusqu'au tout dernier moment je me dis que je ne vais pas faire de bilan, que je n'en ai pas envie, que ça ne sert à rien. Chaque année, le 29 et le 30 décembre l'envie me prend d'essayer mais je n'y arrive pas. Alors je me dis que cette fois-ci, pour de vrai, il n'y aura pas de bilan ni de mot de la fin. Et puis, quelques heures avant les douze coups, de justesse, in extremis, les mots finissent par s'imposer.


Que dire de toi ? Tu n'as pas été une année facile, encore une fois je me suis attachée pour rien et détachée sans le vouloir. Tu as été moins évidente que ta prédécesseuse, l'incroyablement fluide 2017. Mais tu as été nécessaire. Tu m'as conduite à décider de tout faire pour aller bien, même si cela signifiait commencer par aller moins bien. 
C'est avec toi 2018, que j'ai décidé de sortir tout le bordel caché sous mon lit depuis des années. Alors oui, le premier résultat a été un grand capharnaüm dans ma chambre, de la poussière partout et exposés à ma vue tout ce que j'avais voulu oublier sans prendre le temps de m'en débarrasser pour de vrai. J'ai passé quelques semaines difficiles à marcher sur les objets qui trainaient partout.

Avec l'aide de Morgane, je range tout depuis bientôt 7 mois. On trie, on jette, on classe, on se rend compte qu'il y a eu des choses utiles et d'autre moins. C'est long, fatigant et parfois ça donne envie de baisser les bras. Mais tu sais quoi 2018 ? Je ne baisse jamais vraiment les bras, je commence seulement et à mi-chemin je me dis "et merde, la vie est trop belle et trop courte pour ne pas se battre et devenir quelqu'un de mieux qu'hier".
Alors oui, il m'arrive encore de me prendre les pieds dans des boites mal rangées, de marché sur un souvenir pointu qui me fait boiter plusieurs jours durant, mais je ne lâcherai rien, c'est trop savoureux de s'être débarrassé d'un poids pour choisir de tout remettre en vrac sous le lit. Ça prendra le temps qu'il faudra, mais un jour sous mon lit il n'y aura plus que ce que j'ai choisi d'y ranger.

Oui, ma belle 2018, tu as peut-être été plus rude, tu ressembles sûrement un peu à une difficile ascension mais tu auras fait de moi une meilleure personne. Une personne qui se donne le droit de se vouloir du bien et qui veut plus encore partager avec les autres son bonheur. Une personne qui va mieux et qui s'écorche moins bêtement, une personne qui veut profiter de tout et qui a compris que pour ça il fallait commencer par se vouloir moins de mal, plus de bien, qu'il fallait moins dire qu'on est sa propre maison et le vivre un peu plus.


2018, t'es celle qui m'a préparé mieux qu'aucune autre à la suite. Si les paysages de montagnes sont si savoureux, c'est parce que les heures qui précèdent leur contemplation on sue et on a les muscles qui brulent et les jambes qui tremblent. Si c'est si joli en hauteur, c'est parce que pour y arriver il faut se faire violence un peu.

Tu m'auras emmené loin de ma zone de confort, loin de ma maison mais surtout, bien plus loin que tout ce dont je me pensais capable.

Et puis, 2018 je ne te remercierai jamais assez pour les couchers de soleils, les arc-en-ciel, les brumes matinales et les soirée humides que tu m'as offert. Tes cieux ont été les plus merveilleux de tous et tu m'as surtout appris à m'en émerveiller chaque fois, rien que pour ça je t'aime terriblement.


Pour 2019, je me souhaite de l'amour. 
Et même si j'ai toujours envie de dire qu'on s'en fout de souffrir tant qu'on a aimé, pour 2019 je veux bien souffrir par amour mais seulement pour le vrai, celui qui se donne, se partage et se reçoit, pas celui dans lequel je me suis oubliée trop de fois.


Merci 2018, je suis toute émue de te quitter, on aura fait de belles choses ensemble !


A l'amour, le vrai. 
Le voilà le mot de la fin.

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