Les chiennes savantes - Virginie Despentes

 
 
Lire Despentes, ça signifie toujours pour moi d’accepter d’être bousculée, de remettre en question mes certitudes et de regarder à travers des yeux qui ne sont pas les miens et parfois le bouleversement vient du fait que j’ai le sentiment étrange que VD décrit exactement la violence de certains sentiments que j’ai pu ressentir.
 
Ici, ce sont les yeux d’une autre que j’ai pris. Louise, elle travaille dans un peep show. Lorsque deux de ses collègues de travail se font sauvagement assassiner tout son monde se désagrège.
 
Je suis nulle pour résumer, je ne sais jamais bien où m’arrêter, alors que m’arrête tôt. Quoi qu’il en soit, c’est encore une victoire pour ce Despentes que j’ai énormément aimé, qui m’a profondément troublé. Notamment, une scène de viol (ou ce que je perçois comme tel, car il ne me semble pas que ce soit qualifié de viol par la narratrice) et le rapport qui suivra entre la victime et son violeur. Loin de ce qu’on imagine être dans les fantasmes qu’on nourrit encore sur le viol, mais sûrement très proche de nombreuses réalités. Ça le rend encore avant-gardiste aujourd’hui, alors même qu’il a été écrit en 1995.
 
J’aime, voila, j’aime Despentes, sa violence, sa poésie, ses histoires et le fait que je puisse prendre n’importe lequel de ses livres et le lire en ayant le sentiment d’avoir croisé de nouveaux chemins.

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