Le Chœur des Femmes - Martin Winckler

J’ai débuté ce livre il y a un mois au bord des pistes de Pelvoux. Il est rare que je mette autant de temps à lire un bouquin, mais les événements de ma vie ne m’ont pas donné suffisamment de temps de cerveau disponible pour lire autant qu’à l’accoutumée.
Je ne crois que peu aux hasards, je pense que chaque chose a sa raison d’être même si parfois il faut du temps pour en comprendre le sens. Pourquoi ai-je décidé quelques jours seulement avant d’être emporté dans un tourbillon de lire ce livre ? Je ne le saurais jamais. Quoi qu’il en soit, c’est à ce moment précis que j’ai commencé cet ouvrage qui aborde des sujets très liés à mon quotidien depuis un mois : le monde médical, la place du/de la patient.e, celle du/de la soignant.e, le bon ou le mauvais traitement des soigné.e.s,... Ce livre aura été d’un soutien précieux, j’y ai lu des mots dont j’avais besoin et j’y ai puisé la force de me battre pour ce en quoi je crois profondément : une médecine humaine, proche de la/du patient.e, à son écoute, jamais suffisante, jamais supérieure. Une médecine qui intervient en soutien de la/du soigné.e et de sa famille, jamais en opposition.
Ce roman lève des questions cruciales sur la prise en charge médicale et devrait être lu par tout soignant.e et par chaque patient.e qui désire être actrice.eur de sa prise en charge et des soins qui leur sont donnés.
Jean Atwood, interne dans un hôpital et major de sa promo, se destine à la chirurgie gynécologique. Promis à un avenir professionnel brillant, Jean doit au préalable passer 6 mois dans une petite unité de « Médecine de la Femme » dirigée par un généraliste sur lequel court toute sorte de rumeurs. Dr Atwood intègre à contre cœur cette unité dans laquelle on écoute les femmes sans jamais remettre en cause leur parole, ce qui a le don de l’exaspérer profondément : Jean n’a rien à apprendre des patientes et sait beaucoup mieux qu’elles comment soigner.
« Le soignant, c’est celui à qui le patient prend la main. »
« La loyauté d’un soignant va d’abord à ses patients, ensuite seulement à ses confrères. »
(Martin Winckler - Le chœur des femmes)

Commentaires

Articles les plus consultés