Le Mythe de la virilité - Olivia Gazalé

Je viens enfin de terminer le Mythe de la virilité que j’ai eu du mal à ingérer.

Premièrement parce qu’il est dense : riche en anecdotes historiques, références philosophiques et sociologiques.

Deuxièmement parce que j’y ai trouvé certaines visions avec lesquelles je ne suis absolument pas en accord : le voile dont on devrait, en tant qu’occidentaux, libérer les femmes qui le portent (même si elles ne nous ont vraiment jamais rien demandé), la prostitution qui aurait un rôle social permettant de limiter les viols (quand on sait entre autre que sur les 75000 viols par an une écrasante majorité est commis par des connaissances des victimes, qu’une portion non négligeable par leur propre compagnon et que les prostitué.e.s se font elleux-même violer, la théorie paraît très contestable).
Il n’en reste pas moins que le Mythe de la virilité présente une réflexion intéressante et très documentée d’Olivia Gazalé sur les fondements de ce qu’on nomme virilité et sur les raisons pour lesquelles, si les premières victimes du mythe viriliste sont les femmes, les hommes, dès lors qu’ils sortent un tant soit peu des prescriptions viriles, ne sont pas épargnés : l’emphatique, l’homosexuel, le faible, le lâche, le bavard, seront traités avec violence par nos sociétés qui se sont construite à travers cette vision.

À lire si le sujet vous intéresse et/ou si vous êtes férus d’anecdotes croustillantes sur l’histoire de la masturbation, de l’impuissance ou de la taille du chibre.