Les armoires vides - Annie Ernaux



Comment décrire cette lecture, intense, prenante, âpre et moderne. Je m’y suis plongée et sans le vouloir elle m’a suivi trois jours durant avec des flashs de passages qui me revenaient le jour suivant. Annie Ernaux, c’est mon coup de cœur de ce début d’année. En 2019 j’avais lu mémoire de fille mais je n’avais pas cherché à en lire d’autres. Et puis j’ai commencé l’année avec La Place, maintenant les armoires vides et autant vous dire que je veux tous les lire. De début à la fin. Ernaux en long et en travers, jusqu’à l’overdose. Ça secoue, ça pique, c’est intense.

Pour résumer, les armoires vides c’est l’histoire de l’avortement de Denise Lesur, la narratrice qui ressemble de manière troublante à Annie Ernaux (dont toute l’œuvre est très largement autobiographique). Enfin ça c’est le prétexte, prétexte à raconter comment la fille d’un couple tenant une modeste épicerie s’est construite contre ses parents et tout ce qu’ils symbolisaient en travaillant pour devenir une bourgeoise. 

J’ai éprouvé beaucoup de tendresse pour les parents de Denise Lesur malgré (et peut-être même en raison de) la dureté avec lesquels ils sont décrits. Mais j’ai aussi ressenti beaucoup d’admiration pour cette jeune Denise forte, moderne, libre et intelligente.

Voilà, pour résumer je suis amoureuse d’Annie Ernaux.

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