Bonjour tristesse - Françoise Sagan

 
Je découvre un autre monument de la littérature française du XXème siècle : Sagan. Et j’aime. J’aime l'écriture à la première personne, l’histoire qui se passe un été, à l’adolescence, alors qu’on s’apprête à aimer et désirer pour la première fois, qu’on aime et qu’on désire pour la première fois, qu’on fait même plus que désirer...
 
Voilà, j’aime. Je trouve ça moderne pour 1954, incroyablement moderne. Et puis c’est magnifiquement écrit, par une Sagan de tout juste 18 ans, ce qui donne une dimension supplémentaire à l’histoire.
 
Je comprends qu’ils aient trouvé ça sulfureux en 1954 une jeune femme de 18 ans qui écrit un roman qui parle de sexe et de manipulation, et qui le fait bien. Il faut une certaine trempe pour avoir osé l’écrire et réussi à le publier. J’aurai adoré voir les visages pâlir et s’indigner qu’une jeune femme se soit permis tout ça.

« La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux.
La visite d'une femme de coeur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare. »

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