Arrête de t'excuser d'exister

Je n'ai pas pris de résolution particulière en 2018, je me suis lancée le défi d'écrire plus régulièrement ici et de voyager un peu, mais pas de résolution visant à changer ce que je fais au quotidien. Des résolutions j'en prends régulièrement. Doucement mais sûrement je change des petites choses dans ma vie pour faire plus de place à la bienveillance. C'est plus ou moins facile selon les moments, mais je constate très objectivement qu'en 3 ans ma vie à changé positivement et que cette démarche m'a aidé à avancer. Je me sens mieux en ayant laissé de coté au maximum les pollutions négatives. Je ne suis pas la bienveillance incarnée bien entendu, ni envers les autres, ni envers moi-même, ce qui me laisse le plaisir de pouvoir projeter sur plein d'améliorations.

Je l'ai déjà répété mille fois, dont au moins la moitié ici : la bienveillance commence par soi-même. C'est certainement la partie la plus compliquée du travail : savoir être indulgent avec soit sans être complaisant, savoir se remettre en question sans perdre confiance en soit, savoir s'aimer,... Tout ça est un minutieux travail d'équilibre, de dosages. Il y a mille choses à travailler pour améliorer la bienveillance envers soi. J'ai réalisé il y a peu que l'un de mes gros points faibles de ce côté là était ce réflexe que j'ai de m'excuser en permanence et de culpabiliser sans arrêt de faire ce que je fais, d'être ce que je suis. 

2018 toi et moi on va mettre la tenue de combat et travailler tout ça !

Je vais commencer par partager avec vous dans cet article les constats que j'ai fait à ce sujet et les solutions que j'ai commencé à trouver. Peut-être que plus tard dans l'année je ferai un point s'il y a des changements ou des choses intéressantes à partager que je n'avais pas vues aujourd'hui. Si vous avez des suggestions ou des remarques je les lirais avec soin !

Je suis tout le temps désolée

En lançant la page Facebook de ce blog* je me suis découragée toute seule de le faire un long moment pour des raisons qui ne tenaient non pas à ma motivation mais à la peur de "déranger les autres". Pourtant j'en avais envie. 
Il y a deux ans et demi, lorsque j'ai créé ce blog je me suis retrouvée confrontée à la même autocensure, j'avais envie de créer ce blog (très envie et depuis longtemps) mais je n'osais pas parce que je me disais "ce que tu écris n'est pas assez bien, tu vas embêter les autres". On appelle ça le syndrome de l'imposteur, cette sensation d'être à une place que l'on ne mérite pas d'occuper. 

Ce genre de remise en question abusive se décline partout : boulot, amour, amitié,...

Je ne demande que très peu souvent de l'aide pour ne pas embêter, j'ai longtemps proposé peu d'activités à mes amis pour ne pas les déranger, je ne saisis pas certaines opportunités pour ne pas déranger d'être sortie de ma case, d'avoir fait des vagues. Puis je m'excuse tout le temps, pour tout. Avec des mots, avec des gestes, avec culpabilité. Je suis désolée de ne pas être à ma place (ou du moins de ce que je pense ne pas être ma place), je suis désolée de demander un service, désolée de ne pas pouvoir en donner un, désolée de m'être fait remarquée. C'est limite parfois si je ne m'excuse pas de m'être fait marcher sur le pied... Je suis tout le temps désolée et c'est franchement désolant.

C'est impressionnant quelqu'un qui sait ce qu'il veut et qui va le chercher.

En faisant ce constat je me suis dit "mais merde, tu t'empêches de faire des choses qui ne concernent que toi, pour te faire plaisir à toi, dont tu meurs envie, parce que tu es désolée?" Non, ça n'est plus possible.
Fais toi remarquer parce qu'en réalité peu de gens oseront te dire quoi que ce soit, tout d'abord parce que tu es peut être tout à fait à ta place, ensuite parce qu'on ne dire que rarement aux gens qui ont la volonté de faire ce dont ils crèvent d'envie et qui le font avec une détermination de fer qu'ils ont tort.

J'arrive à une période de ma vie où je réalise qu'il faut aller chercher ce qu'on veut en se battant fort. Qu'il ne faut rien lâcher et qu'il ne faut surtout pas s'excuser d'être ambitieuse(x). Personne n'ira chercher pour toi ce que tu veux, personne ne pourrait le faire de toute façon. Parce qu'il n'y a qu'un seul et unique capitaine dans ce bateau et c'est toi. Alors tu peux te laisser dériver au gré des vents et c'est probable que ça fonctionne pas trop mal, mais tu ne choisiras ni où tu vas, ni par où tu passes pour y aller. Tu peux aussi décider de prendre la barre. Tu vas peut-être galérer et te tromper de route, mais tu auras essayé un truc et tu navigueras mieux par la suite. Une chose est certaine, ce n'est pas en t'excusant que ça va avancer et encore moins que ça va aller là où tu as envie d'aller.

Une fois ces constats faits il a fallu trouver des moyens d'évoluer. Parce qu'on ne change pas des réflexes tellement vieux qu'ils relèvent de l'intime en deux jours simplement parce qu'on a décidé que ça suffisait.

Je vous partage mes quelques pistes, n'hésitez pas à partager les vôtres :
  • Arrêter de s'empêcher de faire toutes les choses dont on a envie et qui n'impactent personne d'autre que soi-même.
    Ce blog, l'écriture, mes textes et la communication que je fais autour sont mon premier champs de bataille. J'ai décidé que oui, j'ai le droit d'écrire, oui j'ai le droit de partager mes textes et oui j'ai le droit d'en faire la publicité à la fréquence que je veux, parce que je n'impose rien à personne et que seuls ceux qui le souhaitent me lisent. Ça à l'air tellement simple dit comme ça... pourtant il y a souvent cette partie de moi qui me tente de me limiter.
  • Faire une liste des choses qu'on veut fort ; lorsque l'on sait clairement ce que l'on veut il est plus facile de l'affirmer sans être navré de le faire. Tu sais ce que tu veux, tu le dis et bien crois moi que t'es une chouette personne !
  • Faire la liste des choses pour lesquelles on est doué(e). C'est la même idée que la liste précédente, quand on sait ce qu'on vaut on a moins de mal à s'affirmer, on doute moins.
  • Essayer d'arrêter les "désolé(e)" par texto lorsqu'on n'a pas de raison objective d'être désolé(e). On n'a pas à être désolé(e) de ne pas avoir envie d'une proposition de sortie par exemple et un "désolé(e) je ne suis pas très motivée ce soir" peut facilement se transformer en "Je ne suis pas motivé(e) ce soir mais on remet ça à une prochaine avec plaisir !" (et plus de ça, c'est bien plus positif comme façon de présenter les choses !).
    L'idée c'est de commencer par l'écrit parce qu'on a plus le temps de réfléchir aux mots utilisés qu'à l'oral, mais le but final est quand même de mettre en pratique oralement.
Le chantier commencera par là pour moi et j'espère que ces quelques mots auront donné de bonnes idées à certains d'entre vous, si c'était le cas je n'en serais pas désolée du tout, bien au contraire !

*@CharivAriBlogger


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